Classé Z: sexy snuff movie

Comme j’ai remarqué que vous aimiez ça (petits coquins !), je vais vous donner du sexe! L’histoire que je vais vous raconter remonte à une douzaine d’années. J’étais jeune, belle, insouciante et j’avais un goût contestable en matière d’hommes. A moins que ce soient les hommes que je convoitais qui avaient un goût contestable en matière de femmes… Pour résumer, je n’intéressait pas les gars qui m’intéressaient et inversement. A l’époque, il m’arrivait pourtant parfois de me laisser tenter par certains candidats perdus d’avance pour avoir de quoi raconter pendant les soirées entre filles. Voici ma préférée!

Je ne sais plus comment s’appelait le gars en question (en fait si, mais je sais garder des secrets). Il était grand, costaud, barbu, chevelu, mal fagoté. Un bûcheron… qui n’aurait pas fait de mal à une mouche tellement il était toujours d’humeur égale et douce. Avec le recul, je me dis que ça l’aurait fatigué de faire du mal à une mouche. Son calme et son pacifisme m’avaient plu. Un ami commun a tout fait pour nous pousser dans les bras l’un de l’autre. Il ne m’a pas fallu longtemps pour vérifier qu’il n’était pas du tout ce que j’attendais chez un homme. Mais il avait l’air gentil…

J’acceptais un premier rendez-vous chaleureux. Téméraire, je me faisais inviter chez lui le week-end suivant afin de découvrir la tanière de mon possible nouveau Jules. Il était évident qu’il avait un besoin urgent d’une femme douée en déco pour transformer la caverne qui lui servait de salon en nid douillet. Mais il n’avait ni besoin de décoratrice, ni d’une emmerdeuse qui n’aimait pas ses vieux canapés défoncés. Son canapé, je m’en souviendrai! J’ai failli y faire pipi dessus et y mourir.

Il était si gentil

Donc, je découvre la pièce dans une semi-pénombre pendant qu’il verrouille la porte derrière moi. Deux fenêtres. Toutes deux fermées par des volets roulants. Je m’installe dans un des canapés, enlève mon blouson et mon écharpe (c’était l’hiver et l’hiver j’ai froid donc je m’habille chaudement), les pose avec mon sac sur l’accoudoir puisqu’il ne propose pas de me débarrasser. Lui a disparu dans la cuisine et revient avec deux canettes de soda. Une pour moi, une pour lui. Et si je préfère de l’eau ou un martini, je fais comment? Je la ferme et je sirote mon soda en essayant de trouver des sujets de conversation. J’apprends qu’il n’a jamais bu une goutte d’alcool de sa vie. Plus 5 point pour l’exploit et moins 3 pour le manque de fun. Mon Jésus ne savait pas transformer l’eau en vin, inutile de lui poser la question. Moins 2 points.

Il aimait les chats et la nature. Bingo!!! Mais non, cela ne compensait pas sa manière de se fringuer. C’était la loterie tous les matins dans sa penderie. Même ses chaussettes n’étaient pas assorties! Et pourtant, il aurait pu être mignon après le passage d’une débroussailleuse. En plus, il était doux et gentil tant qu’on n’essayait pas de le sortir de sa zone de confort. Son chaos était indomptable et il ne faisait aucun effort.

Bref, le soir du deuxième rendez-vous, après avoir épuisé tous les sujets de conversation (il n’était pas très loquace), je décidais de prendre les choses en main pour me faire une idée globale du barbu. Il était lent à l’allumage mais je me retrouvais quand même bloquée entre lui et les ressorts du canapé. Un gaillard de près de deux mètres ça pèse! J’étais coincée, je pouvais à peine bouger les bras et les lèvres. A quoi bon lutter, vive la luxure et puis, il était doux et gentil. Pas un de ces prétentieux rouleurs de mécaniques embobineurs, œnologues lecteurs d’étiquettes, machos gominés et égocentriques à cravates en soie synthétique qui m’auraient demandé après l’acte: «Comment j’étais?».

J’étais presque parfaitement détendue (presque parce que les ressorts me laceraient le dos), quand sa main droite lâcha mon épaule gauche et s’en alla farfouiller sous le canapé. Mais qu’est-ce qu’il fout?, me demandais-je. Eh bien, je vous le donne en mille! Il a tiré une hache de dessous le canapé! Pas une hachette, une hache! Une vraie hache. Il l’a brandie au-dessus de ma tête qui se décomposait à vitesse grand V. «Où est la porte? La clé est encore dessus. Mon sac? Derrière ce psychopathe. Merde, je suis en slip et soutif! Je ne peux pas sortir comme ça. Tu préfères être découpée en rondelles après une mort violente? Je ne peux pas bouger, je suis bloquée par un tueur de 100 kilogrammes et une hache. Combien ça pèse une hache? On s’en fout! Trouves une solution!»

Alors que je me liquéfiais, le gentil Jules (Tu parles!) s’est levé, me libérant du même coup. Je ne quittais pas la hache des yeux, espérant pouvoir l’esquiver si elle s’abattait sur moi. «ça ne va pas?», me demande-t-il, «Tu n’as pas froid?» La viande congelée est plus difficile à débiter, hein! «Ben… Tu fais quoi avec cette hache?» «Je me suis dit que tu avais peut-être froid» Oui… Non, je ne suis pas encore morte. Pendant que mon trouillomètre atteignait dangereusement le zéro, le bûcheron a ouvert une armoire dans un coin plus sombre de la pièce et en a sorti un socle. Il va me décapiter! Il a ensuite tiré un rideau rouge (mais avant il va me torturer) derrière lequel se trouvaient des bûches et un poêle… Gentil, je vous dit!

Je garde un bon souvenir de cette soirée et du gars en question. Il avait un côté attachant incompatible avec mon côté attachiant. C’est mieux comme ça!

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